peinture - Jérôme Bosch  panneau gauche  du triptyque " la tentation de Saint-Antoine" - Lisbonne

Quatre personnages faméliques 

arrivent aux extrémités de la terre...

On sent  qu'ils sont  au bord de l'épuisement.

Ils avancent lentement

au-dessus d'un ponton branlant,

d'un bois bien fragile et symbolique

indiquant sans doute la frontière

entre le monde réel et l'imaginaire:

de petits êtres bizarres attendent la chute

des personnages au bord d'un ruisseau sale

dont un curé, un rat et un autre animal

qui gardent les portes de l'enfer

dressent le bilan des prières,

les pèsent et les discutent

comme si elles avaient un rapport avec l'inquisition .

D'autres  créatures hybrides au bec acéré

aux assemblages contre-nature

ont été insérées

tout droit sorties d'un tableau surréaliste

où on inscrit St Antoine sur la liste

pour symboliser la tentation:

ils sont à la religion autant de caricatures 

dans un monde fantasque et incongru

sous un entonnoir porté en chapeau pointu.

On assiste à leur éclosion:

les croyances s'accompagnent de visions

où s'égare la raison dans les esprits affaiblis

avant de basculer dans la folie.

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