Ils sont les vaincus,
Leurs habits sont lourds de bronze,
Si lourds, qu'ils pourraient les enfoncer ,
Au creux de la terre,
Dans la glaise où tout se dissout,
Corrompt la peau, mais rend les âmes libres.
Le regard se tait ,
Les gestes sont las,
Les corps encombrées de mains,
Dont ils ne savent que faire,
Et caressent le vide .
Ils sont la défaite, l'abandon :
En apportant les clefs de la ville .
Ouvrent la porte à la servilité ,
Groupés mais solitaires,
Bientôt une masse indistincte ,
Dérobant l'homme à l'être,
Entravés.
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RC - mai 2015