• l'ép(r)ouvante - ( RC )

     

     

              

    Epouvante,

    qu’il pleuve ou qu’il vente,

    tu t’échappes des contes pour enfants,

    et ris de toutes tes dents:

    et si c’était une comptine,

    on verrait luire tes canines  …

     

       Et encore, l’épouvante , chante

    comme la cigale de La Fontaine,

    mais trouves avec peine

    l’hiver étant venu, ( air connu ),

    où se loger dans les arbres dévêtus

    que l’on sait trouver fort dépourvus.

      Voila qu’elle a caché la lumière,

    et qu’elle effraie la bergère,

    avec des histoires de loup,

    ou à dormir debout :

    on peut presque palper la peur,

    distinguer au loin le château la Terreur.

     

            Pendant que tes pas s’égarent

    tu erres dans les idées noires :

    Si les arbres ont perdu leurs feuilles,

    l’épouvante a répandu son deuil,

    et les racines d’une forêt ingrate,

    multiplient les croche-pattes .

    Image associée

                  peinture          Frida Kahlo  autoportrait -

     

    La fontaine s’est refermée,

    oubliée dans les ronces et l’églantier :

    les fées sont capturées

    pieds et poings liées

    prisonnières

    au cœur de l’hiver.

     

         Les eaux obscures m’ont bu

    tu n’en as rien su :

    je me suis noyé

    dans l’eau glacée :

    mes yeux te regardent

    et ma peau est blafarde:

    elle a pris les couleurs de la cendre

    dans le long bain de décembre :

    il m’a été ôté la joie :

    nous n’irons plus au bois :

    j’ai pris pour compagne l’épouvante ,

    dans la forêt   –  – désormais je la hante.

     

             Mais les années s’étant écoulées,

    et tu m’as désormais oublié:

    tu as délaissé tes terreurs d’enfance :

    la vie a pris une autre consistance,

    elle t’emmène vers d’autres horizons,

    ( c’est maintenant une autre chanson ) .

     

            Tu as remisé toutes ces fadaises,

    et t’en vas cueillir des fraises :

    Cigale, cigale,         il te faut rechanter :

    les lauriers des bois ont bien repoussé !

    la fontaine est garnie de fleurs d’églantiers,

    … tu en accroches une sur ton chemisier…

     

           Attention quand même aux épines :

    elles sont restées assassines ! ,

    voila qu’une fleur de sang grandit sur ta poitrine ,

    alors… te revient en tête la comptine :

    l’épouvante et la peur de mourir…

    (     je me rappelle à ton bon souvenir… )

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