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rechab dans
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22 Novembre 2016 à 10:05
Ce sera comme une ivresse,
la tête vidée, informe,
et l'univers à soi,
qui tourbillonne.
La toile est déroulée sur le sol,
tu peux te permettre de la fouler aux pieds,
d'y lancer éclats et comètes,
qui finissent en nébuleuses,
le noir combattant le blanc
à la manière d'un furieux yin et yang..
La main a un prolongement de peinture,
celle-ci goutte, jaillit,
à mesure que tu danses.
Tu perds la notion d'équilibre :
le haut et le bas peuvent s'inverser .
L'espace est un univers
d'une douzaine de mètres carrés,
et tu flottes au milieu
les gestes te répondent à peine,
tout ce qui arrive,
t'échappe des doigts .
Un vide à l'intérieur , et personne
ne comprend pourquoi tu tombes,
sans pourtant chuter
pourquoi les figures se dissolvent ,
pourquoi les lignes se nouent et se recouvrent,
presque à ton insu.
Et si c'est un excès, une fatigue
elle dépasse le ciel par sa transe,
dans une myriade d'éclaboussures.
Une fois jetées, violemment extraites du pot,
elles s'éparpillent comme des étoiles, :
un big bang renouvelé ,
des éclats figés sur la toile,
que personne ne peut rattraper.
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RC - nov 2016
Tags : Jackson Pollock,
lignes,
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