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Faire de son image, le deuil - ( RC )
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Tout a un début, tout a une fin :
Je n’apprendrai à personne
Que, commençant par un beau matin
d’été, on se retrouve vite à l’automne…Tu as beau tourner le miroir
dans tous les sens
Tu te vois entouré de noir :
c’est une présenceoù le décor s’engloutit
dans un incendie sans flammes :
c’est peut-être ce qui embellit
une partie du drame ….Ce n’est pas ce que tu imagines :
Il ne suffit pas de déchirer les feuilles
du magazine,
pour faire de ton image, le deuil.Dans cet incendie froid,
cette glace limpide,
que la glace soit à l’envers, à l’endroit,
ton visage reste le même, couvert de rides.Ce portrait trompeur
cette peau flasque ,
supportant son poids d’heurs :
c’est un masquedont jamais tu ne te défais :
tu ne peux le déchirer :
c’est un auto-portrait
qui ne fait qu’empirer .Il n’y a pas de camouflage
dans les peintures de Rembrandt,
mais seules , les marques de l’âge
– quelque peu discordantes .Et un jour la mort,
( qui jouait la patience ),
s’extrait soudain du décor…
– en toute innocence…Elle, qui restait discrète, enfin
prend toute la place :
Du miroir sans tain,
ton image s’efface…–
RC- avr 2016
Tags : image, portrait, auto-portrait, Rembrandt, incendie, masque, camouflage, miroir, magazine, automne, deuil, noir, déchirer, mort, glace, tain
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