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    La Jeune Fille  et la Mort  (  Egon Schiele )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                           peinture:  Egon Schiele  "the  death and  the maiden"  1915

     

     

     

    L'angle  déconcerte, et le dessin  ,
    rétif,       se plie ,
    sur un magma d'ocres et de craies.

    Les courbes  n'en sont pas,
    et se crispent,
    dans la gangue sombre .

    C'est un manteau obscur,
    qui sent le rance ,
    habité  par le corps  décharné  .

    La Jeune fille et la Mort ,
    miment un accouplement  ,
    sur le drap aux plissements  de turpitude  ,

    Comme ceux d'une montagne,
    Basculée sur le sol,
    Et qui étale ses viscères  .

    Et c'est peut-être  cette arrogance abrupte
    Soudain précipitée, -  comme  déchue de son rang :
    Des pentes  et des verticales,

    Inversement, on y lit , gémissant
    Non pas l'accouchement , une mise à bas,
    Et une naissance,        mais son extinction

    Chacun essayant de se raccrocher à l'autre,
    Sans espoir de rémission,
    Bientôt               confondus avec le sol.

    Un sol instable,
    Où tout semble  s'engloutir,
    Dans une matière          indéfinissable.


    Ainsi                  les tourbières,
    Conservent à l'abri de l'air,   des corps,
    Où on devine seulement la trace des formes .

    Quelquefois des bouts d'étoffe,
    Une bague en métal noircie,
    Et des morceaux de membres, curieusement préservés,

    Dans une strate de bruns,       comme celle des tranchées
    Saccageant l'horizon,     loin de la surface vivante,
    Où le vent secoue les bruyères.-


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    RC -  avril 2015



     

     

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    De l 'électricité dans l'art...

     

     

     

    Martial Raysse -un des plus célèbres représentants du « Nouveau Réalisme » Il y a de l'électricité dans l'art...

     

    Il y a de l'électricité dans l'art...

     

    ( voir Arman, César, Tinguely, Niki de St Phalle ) utilise des images d'art ou des images lisses style publicité et les traite avec des couleurs exagérées ( voir Andy Warhol ), et de plus intègre des dispositifs électriques aux œuvres, par exemple des néons clignotants.

     

    L'artiste revendique en effet sa modernité par les techniques et les matières qu'il emploie (couleurs

     

     

     

     

    (photo RC) Carré d'art Nîmes

    fluorescentes, plastique, néon, sérigraphie, reproductions photographiques, films) et confronte

     

     

    L'esthétique selon laquelle il transforme ces oeuvres participe à une volonté d'actualisation. Il emprunte ainsi au monde publicitaire les aplats de couleurs sans contraste, cernés par des contours marqués et générateurs de planéité. L'agrandissement de ces images les rapproche aussi, du fait de leurs nouvelles dimensions, des affiches publicitaires.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Naturellement, il n'est pas le premier à utiliser la magie de l'électricité...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    mais il y en davantage qui l'utilisent pour produire du mouvement ( à l'aide de moteurs électriques par exemple),

    C'est le cas de sculptures animées de Tinguely, comme celle de la célèbre fontaine Stravinsky en face du centre Georges Pompidou à Paris

    Il y a de l'électricité dans l'art...

     

     

     

     

    Mais aussi beaucoup de « machines », plus ou moins parodiques, comme des machines à peindre, à lancer des ballons, etc... que Tinguely assemble à partir d'éléments mécaniques usagés, donnant un aspect dérisoire à la pratique mécanique /

     

     Il y a de l'électricité dans l'art...

     

    Des artistes « vidéo », utilisent des postes de TV dans leurs créations : c'est le cas de Nam June Paik

    qui fait de l'élément « poste », une composante d'un « tableau »...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans d'autres domaines, citons l'américain Dan Flavin,

    qui aligne des tubes de néon, en jouant sur le renvoi de la couleur,

     

     

     

     

     

     

     

    et aussi l'artiste français François Morrelet, qui réalise des installations dans l'espace grâce à des rythmes de néons

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le mouvement produit par l'électricité peut aussi prendre

    l'aspect d'électro-magnétisme par l'intermédiaire d'aimants...

    C'est ce que réalise Pol Bury avec ses petits mouvements de billes :

     

     

    D'autres exemples : certaines œuvres de Wolf Vostell :  

     

     

     

     

     

    et bien sûr les installations de Christian Boltanski :

    ses manèges avec systèmes d'ombres chinoises mobiles, mais aussi ses reliquaires.

     

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On le voit l'électricité est utilisée directement, comme une composante du visuel, ou de quelque chose qui provoque des variations... (intensité lumineuse, mais aussi souffleries, etc)

     

    et pas seulement « illustrée » comme le fit Dufy avec sa célèbre fresque «  la fée électricité »

     

     

     

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