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( photographe non identifié )
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Au détour d'un espace,
Un large coin de nature,
Pourvu d'herbe grasse,
( il y aurait des vaches en pâture )
- Rien de plus naturel,
Que la présence des ruminants,
Et les blocs de sel
Qu'on trouve de temps en temps .
Un peu plus loin, et c'est surprenant,
Dans la perspective d'un bouquet d'arbres,
Il y a, ( semble-t-il érodé par le temps ),
Sur un socle bas, ces arrondis de marbre
qui accueillent le vent ...
- Est-ce lui l'auteur des gravures,
Que l'on trouve aussi, souvent,
Dans cette pierre dure ?
Les années d'usure :
Creusent , pénètrent, et ravinent ,
Jusqu'au centre même des sculptures ,
Que le passage du temps patine …
Mais, visibles de la route,
Elles ne sont pas le fruit du hasard,
Et, ôtant les derniers doutes ,
Le pâturage entoure bien une oeuvre d'art
Une vertèbre géante, un morceau de corps ,
Ainsi fossilisé,
Placé ainsi dans un autre décor...
- Un gros volume échappé d'un musée …
Quelque chose de lourd,
Une roche rendue à la nature,
Et la main d'Henry Moore ,
Confrontant au paysage, - autre mesure
.... Comme s'il s'agissait d'une moraine,
Les os d'un cétacé délaissés,
- par exemple, ceux d' une baleine -
Echoués dans la campagne, dressés .
Ici , il est permis que l'on touche,
On peut suivre de ses doigts, la matière,
Parcourir en tous sens les courbes douces,
Extraites lentement de la pierre ...
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RC - juin 2015Cet texte est en rapport avec l'oeuvre du sculpteur anglais Henry Moore, dont voila deux reproductions .
J'ai déjà écrit quelque chose qui l'évoque de façon plus allusive " la chaise du dormeur " visible ici....
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Un autre article intéressant avec beaucoup de photos de l'artiste est visible ici...
Par rapport aux nombreuses figures qui ont marqué le monde de la photographie,
figure dans mon "Panthéon", Mary Ellen Mark, qui vient de décéder fin mai 2015 .
C'est l'occasion de montrer quelques uns de ses clichés .
Elle consacre son action en allant au plus près;
par exemple, dans les hôpitaux psychiatriques, parmi les membres du Ku-Klux-Klan, avec les prostituées....
et ainsi que le définit l'article du Monde, qui lui est consacrée:
"Contrairement à Diane Arbus, qui s’appliquait à faire ressortir l’étrangeté de ses sujets, rassemblant marginaux et gens normaux dans la même fragilité, Mary Ellen Mark, en héritière de l’humanisme des années 1950, cherchait toujours ce qui rapproche les gens : « Je veux atteindre et toucher quelque chose que je sens être au plus profond des hommes », écrivait-elle dans un de ses livres. "
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/05/28/mary-ellen-mark-photographe-des-laisses-pour-compte-est-morte_4642717_1655012.html#LQvP2IGEv5hHoi7j.99"-voir aussi l'espace tumblr
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C'est un souffle, une respiration,
Ce bruit se répand,
Comme les pulsations du sang,
Au creux de la nuit,
Lorsque justement
se concentrent les bruits.
Soupirs et la parole de l'eau,
Dont on n'a pas trouvé d'interprète.
L'écume court sur les crètes,
Et capte l'oeil de la lune,
Pendant que tu te penches
Sur toi-même,
Et te détaches de toi,
Celui que tu croyais ton double,
Donné par le miroir...
Mais il n'y a plus de miroir.
Tu marches sur les nuages,
Et tu déranges l'ombre flottante,
D'une femme à peine esquissée.
Elle attend en vain,
Que la vague retombe,
Car elle est suspendue
Dans le gel d'un instant,
Qui s'étire,
Au-delà de la conscience.
RC - juin 2015
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