• Le ruban noir -

    Katia Bourdarel - Le ruban

    peinture:  Katia Bourdarel  "le  ruban"

     

     

    J'ai vu cette main en gros plan,

    posée sur un membre,

    ou un corps  souple .

    Peut-être  était-ce celui d'un autre

    plutôt que celui de  la personne  

    à qui appartient la main.

     

    Rien ne l'indique .

    Ou peut-être  une  légère  différence 

    de pigmentation de la peau  :

    Les doigts sont face à nous .

    La main repose, légère,

    abandonnée.

    Lassitude,  tendresse ?

     

    Elle s'enfonce légèrement 

    dans la peau, souple, accueillante.

    Mais les ombres sont  pourtant assez marquées :

    elles tirent sur le mauve.

     

    Ce qui surprend , 

    c'est  aussi l'ombre portée du bras

    sur l'arrière plan,

    placé précisément sur l'axe diagonal du tableau ;

     

    comme si  celui-ci était plaqué

    sur la surface  d'un mur, 

    donc n'ayant pas l'espace nécessaire

    pour qu'il puisse se poser

    sans faire une  contorsion.

     

    C'est une main féminine, 

    et le torse,  horizontal,

    si ç'en est un, 

    montre un petit grain de beauté  

    au niveau du pouce :

     

    cela fait un ensemble empreint de douceur, 

    mais l'arrangement de l'ensemble

    ne semble pas tout à fait naturel :

    la position rappelle un peu

    celle de la main de l'Olympia,   de Manet.

     

    Le titre attire notre attention

    sur un ruban noir étroit,

    noué au niveau du poignet.

    C'est un détail, 

    qui réhausse le côté un peu blafard de la chair;

    et on se demande s'il y a un sens particulier,

    donné par sa présence:

     

    s'il était placé plus haut, 

    ou ailleurs, 

    plus  épais, d'une teinte différente.

    Si le noeud  n'était pas si  apparent...,

    et s'il n'y avait rien du tout,

    seulement  son empreinte  ?

     

    Comme un ruban du même type 

    est aussi présent dans l'Olympia,

    mais autour du cou, et noir également

    c'est une similitude,

    comme l'oblique  du bras,

    qui n'est peut-être pas  fortuite ,

    et on s'attendrait sur d'autres  toiles,

    à des rapprochements similaires...

     

    -

    RC   - janv  2018

    « Des personnages- témoins, chez Edward HopperUn temps qui n'a ni début, ni fin - ( RC ) »
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