• sur une  sculpture  d'Antoine Bourdelle ...

     

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  • Ce monstre familier - ( RC )Paolo Uccello - Saint Georges et le  Dragon

     

    C'est donc ce monstre familier,

    que l'on promène  en laisse..

    Présente-t-il un danger ?

    Alors, ma princesse,

    serais-tu en détresse ?

    ( il n'a pas l'air de vouloir te manger )...

     

    Mais pourquoi piétine-t-il 

    si sauvagement ,

    cet être imbécile

    les parterres de mon jardin

    alignés bien sagement ,

    - et avec le plus grand  soin ?

     

    Voila venu fort à point

    St Georges  sur  son cheval,

    qui s'élance,

    et en un tour de main,

    transperce l'animal

    d'un terrible coup de lance !

     

    Il se peut  qu'on se demande

    d'où vient ce cavalier

    surgi de nulle part ,

    ce saint aventurier,

    nécessaire à l'histoire

    si on en croit la légende .

     

    On ne sait ce qu'en pense la reine,

    elle semble parader dans son salon :

    ( on dirait qu'elle  s'en fiche,

    indifférente à la scène ):

    elle ne s'était pas aperçue que son caniche

    s'était transformé en dragon .

     

    Ce sont des choses qui arrivent

    quand on pense à autre  chose ,

    même encore de nos jours :

    les idées dérivent

    et suivent un autre  cours...

    Ah,     si j'avais  cultivé  des roses !

     

    Je n'avais pas vu venir

    ce terrible nuage sombre

    annonçant l'éclipse...

    Je convoquerai à l'avenir,

    le cavalier  de l'apocalypse ,

    pour que le jour repousse l'ombre .

     

    Uccello nous le dit en peinture,

    - on a évité de peu l'orage

    dissimulé derrière la forêt ,

    -  Mais de cet épisode, que faut-il en conclure ?

    cette image  a quelque  chose  de suspect

    quelque peu invraisemblable :( on dirait un collage )...

     

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    RC -  avr  2019

     

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  • photo perso - mai 2019   

    photo perso - Clermont-Ferrand

    Ceux qui  naviguent  dans  l'azur,

    savent aussi que la mer

    n'est pas  toujours bleue.

    Elle a ses fureurs  d'écume,

    et sous une  apparence aimable,

    a cette profondeur noire,

    repoussant les effets de lumière,

    et reflets de ciel

    comme s'il s'agissait 

    d'une écriture maladroite

    sur la page de garde

    d'un livre revêche

    décidé à ne pas livrer ses secrets .

     

     

    Pour ma part,

    j'ai traversé des rouges

    qui dansent,

    flottant  dans  l'espace

    comme des oriflammes .

    Des rouges cerise aux vermillons ,

    en presque bruns ,

    et parfois pourpres ,

    Ils n'ont  rien de tragique ,

    et palpitent aux vents,

    ils ne cherchent pas de point  d'ancrage ,

    se lovent  dans les images,

    les photographies, 

    les peintures de Delacroix .

     

     

    C'est comme une respiration,

    ou le jaillissement  d'un cri,

    un coup de cymbale,

    avec de temps  en temps

    ses creux ombreux,

    qui laissent  supposer

    qu'il se passe quelque chose

    sous la surface .

    Mais c'est  toujours fugace,

    et il faut être juste là au bon moment

    pour sentir cette palpitation,

    pour essayer de capter

    l'instant où la couleur se révèle

    et se démultiplie à mon regard.

     

    -

    RC-  mai 2019

       

     

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  • L’image contient peut-être : 1 personne

    peinture: Peter  Sengl

     

     

    Frida et Frida,

    double portrait mécanique,

    chacune  se tient  par une manche, 

    symétrique  sans  l'être,

    sur  un fond plombé:

     

    jumelles où les mains  s'absentent,

    liens fragiles entre les veines,

    crissement des attelles métalliques

    tiroirs ouverts où le coeur épuisé 

    ne saigne  qu'avec peine .

     

    Posent-elles

    comme ces princesses

    de l'ère d'Elisabeth la première,

    scrutant l'avenir ,

    figées dans la souffrance ?

     

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    RC - juill  2019

     

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  • un paysage ordinaire ( Mark Rothko )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est un paysage  ordinaire,

    sans  autre relief

    que la lumière,

    bue par la toile ,

    ou bien inversement

    s'il en émane

    le feu de la couleur :

    elle semble  en sourdre,

    C'est un silence 

    que l'on ne peut entendre,

    inouï,

    au sens littéral.

    Et ce paysage,

    si c'en est un,

    absorbe toute parole ,

    et le poème est vain

    face au mur

    gigantesque du tableau

    qui émane  des abysses,

    ou nous y entraîne .

    -

    RC

     

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  • expo  A Giacometti-  musée Maillol     l'homme qui marche    14.JPG

    photo perso – Alberto Giacometti: l’homme  qui marche ( son ombre).

    exposition au musée Maillol – Paris  2018

    Vois cette silhouette
    découpée dans la solitude.

    D’un pas décidé, elle progresse
    vers quelque chose qu’on ne voit pas.

    On ne sait si elle avance
    ou reste sur place :

    Il y a ce corps projeté en avant,
    ce pas tendu ,et pourtant

    les pieds englués au sol,
    entre futur et immobilité .

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  •  

     

    Tous groupés dans une  salle,

    une lumière chiche rebondit sur le cadavre,

    malgré les corps des hommes

    qui se penchent  sur lui,

     observateurs indiscrets,

     comme pris  en photo malgré eux,

    penchés sur une mécanique

    cachée parmi les vivants.

     

    La peinture de Rembrandt

    n'est pas qu'une  surface

    où se distribuent  savamment

    les personnages sortis de l'ombre,

    répartis en demi-cercle

    autour du gisant.

     

    C'est une  vision au scalpel,

    où le pinceau même

    semble  retenir le bras du mort,

    alors  que  s'échangent  

    les regards  des assistants

     vaguement  coupables

    d'empiéter  dans un domaine tenu secret .

    Leurs regards sont inquiets,

    vaguement fuyants.

     

    Celui qui prend  des notes

    a l'air pris  en faute:

         - est-il permis de franchir les interdits,

         de faire que la connaissance

         pénètre dans le royaume

         où la mort a immobilisé les  choses  ?

     

    C'est une  "nature morte"..

    qui n'en est pas une,

          et nul ne  s'étonne

          que le bras ouvert

          semble  celui d'un autre,

    si on  pense que la main 

    n'est pas  dans sa position naturelle.

     

    La "leçon d'anatomie"

    a plutôt l'air d'un collage.

              Son aspect pédagogique

             paraît une mise en scène

             dans une pièce grise,

    - peut-être la sacristie  d'une  église

     

    ( si on observe la retombée des voûtes) -

                qui n'a rien d'un espace

                dédié à la dissection,

    comme les personnages en costume 

    dont les fraises blanches

    rythment le tableau.

     

    N'oublions pas l'épais livre,

    ouvert dans le  coin droit.

    C'est comme un vieux grimoire ;

    un ouvrage où sont  consignées

    toutes  sortes  de choses:

    des procédés, voire des recettes

    comme en possèdent

    - à ce que l'on suppose -

    sorciers  et alchimistes .

     

    En fait, c'est une  allégorie,

    et l'exercice,

     ( la leçon chirurgicale )

    est une  de ces  "vanités",

    comme on aime  en peindre à cette  époque,

     sur le rapport du vivant

     avec ce qui ne l'est pas,

    sur le présent,

    et sur ce qui a été :

     

    Même si on en parcourt l'intérieur,

    découpe  les membres ,

    sonde la peau et les viscères,

    il manque  toujours  quelque  chose

    pour que la mécanique

    se remette en route :

     

    c'est une méditation

    sur la fragilité de la vie :

     le corps devenu inutile,

     et l'âme  évanouïe...

     

    -

    RC - août  2019

     

     

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  • Photo  Christian Reisler

    courir, courir  dans la nuit  -  ( RC )

    Courir,             toujours  courir

    dans la nuit  réglisse

                 le pied  léger

    alors  que la nuit  glisse

    toujours en devenir

    sur l'asphalte mouillée.

     

                   Sais-tu seulement 

                  où tu te diriges ?

    c'est le temps  compté  qui inflige

                le mouvement automatique, 

    où tes jambes te portent

    à travers la ville  ;

     

    vas tu semer tes poursuivants

    avec ce pas agile ,

    en cet instant de panique ?

    à moins qu'avec audace

    tu ne fasses demi-tour

    tu leur fais face :

     

    acte  de bravoure

    ou bien eux en retour

    se sentent poursuivis :

     

    à chacun son tour

    de tenir dans ses mains

    une partie  de la nuit

    malgré la pluie  et le crachin

    qui tombent  toujours,

     

                        et toi tu cours

                          ... eux aussi

     

    Personne ne sait exactement

    quel est le poursuivant

    et le poursuivi

    - ni ce qui le motive -

    en définitive:

     

    peut-être  n'y a-t-il pas plus de but

    que l'ultime  chute

    quand le matin efface

    toute trace d'angoisse

                        ( c'est que le non-dit

                          n'est pas inscrit

                           sur la photographie )

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  • 099-1930  la joconde aux cle¦üs mona lisa with the keys .jpg

     

    peinture: Fernand Léger Mona-Lisa aux clefs – 1930

     

    La Joconde est sortie des nuages.

    Elle a l’air bien songeuse ,

    et s’est détachée , ténébreuse,

    en partie, de l’image.

     

     

    On connait  mieux  la peinture  de Léonard

    que  celle  de Léger

    ( elle  a depuis,  perdu ses clefs ) :

    celles  qui ouvrent  la porte  de l'art.

     

    Oublié  le  sfumato,

    et  voici la  danse des lignes,

    des cercles  et des signes,

    qui parcourent  le tableau.

     

    Elle  est comme une image pieuse,

    --   vous  voyez bien,  comme  celles

    qu'on trouve  dans les pages  du missel

    ( une icône,  et des plus fameuses ).

     

    Qui, malgré  son caractère  profane,

    et son décor imaginaire,

    est célèbre sur la terre  entière .

    Ce modèle  est juste une  femme :

     

    Il en est ainsi,

    mais,  toujours  elle  attire

    Les foules  avec son sourire :

    Ce sacré Vinci

     

    En peignant cette  demoiselle

    Ne pensait pas en faire une  star

    de l'histoire  de l'art   ;

    -       mais,  retour  dans le  réel:

     

    Même  sortie  de la toile,

    c'était peut-être une  sainte

    telle  qu'elle  était peinte,

    ayant égaré  son auréole, ou son étoile.

     

    En attendant de la retrouver

    - elle n'en a pas fait le deuil -

    elle  vous  adresse un clin d'oeil

    ce qui était plutôt osé, en ces temps  reculés.

     

    On dit bien que  tout  se retrouve 

    et rien ne se perd, mais jamais elle ne désespère

    bien que prisonnière,

    du Musée du Louvre.

     

    Si Duchamp la  renomme,

    et lui met des moustaches,

    que personne ne se fâche,

    ce pourrait être un homme !

     

    En dehors de son cadre lourd, on pourra la voir

    en illustration banale

    imprimée  en cartes-postales

    sur les présentoirs.

     

    Quelle  est donc  l'énigme de cette peinture ?

    Et avec elle, la clef  du mystère,

    Où se trouve la serrure ?

    ...   en conjectures  on se perd.

     

    Ayez en tête cet évènement  fortuit,

    qui posa plein de questions:

    Une machine à coudre, sur la table d'opérations,

    et Mona cachée  sous le parapluie  ...

     

    -

     

    RC - juin  2016 le parapluie .. – RC – juin 2016

     

     

    102-1932  la composition au parapluie the composition with the umbrella .jpg

    the composition with the umbrella .jpg penture:

     

    Fernand Léger – composition au parapluie 1932

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  • image.png

     photo: Frantisek  Drtikol

     

     

     

    Une sainte a détourné son regard

    des images pieuses,

    de l'autre côté du miroir.

     

    Est-il sans tain,

    elle, dont le regard réfléchi

    se transforme en négatif ?

     

    Le chapelet dans les mains

    devient cette cordelette

    où les prières qui le symbolisent

    sont autant de maillons

    d'une chaîne invisible .

     

    Doit-on comprendre

    qu'elle en est prisonnière ?

     

     

    Le miroir efface d'un coup

    la robe de bure,

    et l'austérité des gestes.

     

    Notre sainte s'en accommode

    comme dans les peintures baroques,

    et ce qui est ombre

    rayonne d'une lumière indéfinie ,

    semblant palpiter de l'intérieur.

     

    Elle modèle le corps

    comme le ferait le sculpteur

    de son volume de glaise.

     

    La vie en sourd , palpable ,

    comme celle des pulsations cardiaques.

     

     

    C'est une transformation

    qui s'opère à mesure

    que les sels d'argent

    cristallisent cet enchantement

    dans le laboratoire du photographe.

     

    - RC- dec 2019 

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  • Contempler nos défaites - ( RC )

     

    Que  reste-il du passage  de l’ange,  

    une  fois qu’on a ramassé  

    ce qui traîne  :   quelques objets,

    fragiles et ternes ? :           des débris

    auxquels  on n’aurait pas prêté attention ,

     

    Ainsi nous questionnent  ces traces de combat :

    ces cicatrices

    et   végétaux desséchés

    suspendus :           ( des corps oubliés

    dans des boîtes de verre, sur un fond gris ).

     

    C’est la terre qui se replie

    sur elle-même.

    Elle  a soif  d’humanité et se craquelle.

    Sous les gravats pointent des fers ;

    membres tordus de douleur

     

    lançant de vains appels

    dans l’écrasant silence ,

    que les reliquaires

    conservent , à la façon de fleurs mortes

    entre les pages d’un vieux livre...

     

    On peut procéder à la pesée des âmes,

    on ne sait qui tient la balance,

    puisque les plumes y sont  plus lourdes 

    que l’argile , que les mottes  de terre

    d’un pays qui meurt.

     

    C’est peut-être ce qui subsiste

    après la bataille:

              quelques restes rouillés

             plantés dans l’étendue

             d’un désert calciné .

     

    On ne se confronte pas à l’Ange:

           c’est une figure vengeresse,

           venue de l’Apocalypse:

    d’un passé, il a fait table rase :

    on ne retourne pas au  paradis perdu :

     

    Le monde est à refaire,

    un oeuf  intact 

    en marque l’origine,

     mais personne ne sait 

     

            s’ il abrite un serpent.

    Contempler nos défaites - ( RC )

     

    ce texte  est issu de l'impression de l'exposition d'oeuvres de Anselm Kiefer 

    au couvent  de la Tourette, près de Lyon. (photos perso hors flyer )

    Contempler nos défaites - ( RC )

     

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  •  

    Résultat de recherche d'images pour "francis bacon innocent X"

    peinture:    Innocent X, par  Francis Bacon, et Diego Velasquez

     

     

    Installé  dans  ce fauteuil sévère,

    ce personnage  drapé  de rouge

    vomit  toujours ses imprécations

           sur le fond sombre de l'histoire.

     

    Le portrait que fait Vélasquez

    du pape Innocent X

    est celui d'une  figure  de pouvoir,

    peu porté sur la plaisanterie.

     

    Son oeil pointu a quelque  chose

             de l'un des tortionnaires

    des 120 journées de Sodome,

    coupant comme  rasoir.

     

    On ne sait plus si cette image

    est fidèle        à l'homme

    qui s'assit dans ce trône

    à cette  époque

     

    mais aujourd'hui c'est son écho

    à travers les peintures de Francis Bacon

    qui nous parvient,

    hurlant , bouche grande ouverte,

     

    au point  que            le cri

    traverse tellement la toile

    qu'il en efface le côté humain, 

    puis les traits  de son visage .

     

    A la façon de celles  du piranha,

    les dents sont  carnassières,

    le gouffre noir de la gueule,

    prêt à nous avaler.

     

    De celui de Munch

    au film du Cuirassé Potemkine,

    l'obsession du cri habite l'artiste,

    hante son oeuvre et notre époque.

     

    Les dictateurs de notre siècle 

    ont ce quelque chose,

    qui rappelle les anthropophages :

    ce sont des prédateurs

     

    assoiffés de pouvoir

    et de sang,

    incrustés sur leur  trône,

    sangsues de l'humanité.

     

    -

     

    RC - dec  2019

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