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Ils sont les vaincus,
Leurs habits sont lourds de bronze,
Si lourds, qu'ils pourraient les enfoncer ,
Au creux de la terre,
Dans la glaise où tout se dissout,
Corrompt la peau, mais rend les âmes libres.
Le regard se tait ,
Les gestes sont las,
Les corps encombrées de mains,
Dont ils ne savent que faire,
Et caressent le vide .
Ils sont la défaite, l'abandon :
En apportant les clefs de la ville .
Ouvrent la porte à la servilité ,
Groupés mais solitaires,
Bientôt une masse indistincte ,
Dérobant l'homme à l'être,
Entravés.
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RC - mai 2015
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C'est l'ourlet d'une forme,
Qui s'ouvre fragile,
Un élan humide :
photo: Imogen Cunningham - Two Callas 1929
Il dessine , au sortir du vase,
Une arabesque blanche,
Dont on percevrait presque,
Tapie dans la photo,
La suave fragance.
Elle se développe à notre insu,
Sur le fil des spirales enroulées,
Qui se répondent
Comme une musique faite image,
Celle de deux corps adossés .
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Imogen Cunningham, Two sisters, 1928
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C'est le sommeil, peut-être,
Qui a clos les paupières :
Le regard ne voyait qu'en dedans,
la prolongation du sourire,
Et les lèvres épaisses , se sont closes,
Dans leur secrètes pensées.Qui peut dire que ces figures de pierres,
Ne sont que des œuvres oubliées ?
Lorsque les hommes ont délaissé les lieux,
Et laissé les arbres les enlacer
Jusqu'à les enfouir
sous le fouillis végétal....C'est leur sommeil, sans doute,
Qui gravite autour du temps ;
> Et celui-ci est immobile.
( La pierre , gardant la mémoire,
du regard intérieur,
Continue de nous contempler,Avec son sourire ) ,
Comme si elle était habitée
De l'âme de ceux qui les ont créées,
Dépositaire d'un accord
dont nous ne percevons que la surface :
Les mains de la pensée,Caressent encore la sérénité de leur visage .
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RC - mai 2015
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